En passant devant la mairie de Saint-Salvadour, vous pouvez vous questionner : quel est ce « musée Paucard » installé dans l’ancienne cour d’école, sous le préau ? Et surtout, qui était Antoine Paucard ?
Antoine Paucard était habitant de la commune, il est né le 5 décembre 1886, son père était meunier au moulin de Cérézat. Il a exercé le métier de jardinier à Paris, puis de retour au pays (1912) d’agriculteur et de maçon. Il est décédé le 18 février 1980.
Il est aventureux, veut tout savoir du monde, s’engage en politique (1932), part faire un voyage d’observation en Russie… et à son retour écrit un livre : « Un mois en Russie par un Paysan de la Corrèze ». Il est allé jusqu’au certificat d’études, mais toute écriture le passionne, en français, en occitan. Il laisse environ 120 carnets, écrits d’une petite écriture serrée où il consigne ses pensées, ses textes, ses poésies, ses chansons.
C’est un « personnage », ancré dans son époque, fin observateur, et surtout créateur dans l’âme. Vous verrez donc ses sculptures de pierre, de bois (il s’est mis à sculpter à 69 ans), couvertes souvent d’écritures, de poèmes.
En vous promenant dans la commune, vous verrez, au cimetière, sa tombe sculptée et sur la route de Cazillac (D173E) l’énorme pierre qu’il voulut -sans succès- monter jusqu’à la place, devant la mairie.
Le fonds Paucard a été donné à la commune qui a engagé un processus de valorisation en confiant cette mission au Centre Régional des Musiques Traditionnelles (CRMT).